Les deux internationaux français ont été mis en examen mardi pour « sollicitation de prostituée mineure » par un juge d’instruction à Paris et remis en liberté.
Photos supprimées car « leur diffusion porterait atteinte au droit à l’image de Zahia, et la diffusion de ces photographies ne reflète plus la personnalité et les perspectives actuelles de Mlle Dehar, ce qui lui cause un préjudice important. » société Reputation Squad
Réactualisé :
Le milieu offensif du Bayern Munich, son beau-frère âgé de 21 ans, et l’attaquant du Real de Madrid, ont été mis en examen pour « sollicitation de prostituée mineure » par le juge d’instruction André Dando qui enquête sur des faits présumés de proxénétisme ayant pour cadre un bar proche des Champs-Elysées, le Zaman Café.
Ribéry, qui est arrivé menottes aux poignets dans la galerie des juges d’instruction du palais de justice selon plusieurs sources, le frère de son épouse, et Karim Benzema ont été remis en liberté sans contrôle judiciaire après leur mise en examen.
Selon des informations concordantes données mardi matin par l’Agence France Presse et RTL, la Brigade de répression du proxénétisme entend Franck Ribéry et Karim Benzema depuis 9 heures, à Paris, dans l’enquête qu’ils mènent depuis plusieurs mois sur ce qui est devenu « l’affaire Zahia ».
Ils semblent avoir été placés en garde à vue, sans qu’il ait encore été possible d’établir si cette garde à vue leur a été notifiée. Benzema et Ribéry sont entendus sur commission rogatoire du juge Yves Dando. Celui-ci enquête sur des faits présumés de proxénétisme liés aux activités d’un bar proche des Champs-Elysées, le Zaman Café.
Zahia D., jeune escort-girl qui a donné son nom à cette affaire de mœurs, a reconnu avoir eu des relations tarifées avec plusieurs footballeurs, citant Sidney Govou, Franck Ribéry et Karim Benzema. Pour les deux derniers, elle a reconnu sur PV qu’elle était mineure au moment des faits.
Le fait de solliciter des relations sexuelles avec une mineure prostituée est passible de trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende. Il revient cependant à l’accusation de prouver que le client savait que la prostituée était mineure. Le régime de la garde à vue est extrêmement contraignant dans le droit français. Il permet aux enquêteurs de disposer de la personne dont ils souhaitent clarifier les faits pendant 24 heures, renouvelables pour 24 heures supplémentaires sous le contrôle de l’autorité judiciaire.
La garde à vue peut évidemment être écourtée si les policiers estiment avoir tous les éléments nécessaires. Le gardé à vue peut s’entretenir avec un avocat pendant 30 minutes dès la première heure. Mais le défenseur n’a pas accès au dossier.
Au terme de la garde à vue, les deux internationaux peuvent être remis en liberté ou présentés devant le juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen ou d’un placement sous le statut intermédiaire de témoin assisté.
Quatre mises en examen dans le dossier
Le 12 juillet dernier, Hatem Ben Arfa a été entendu à son tour dans cette affaire en qualité de simple témoin. Tout indique que le joueur marseillais a été convoqué parce qu’il connaît des personnes impliquées dans cette affaire.
Le gérant du Zaman Café et trois autres personnes, dont un serveur de ce bar, ont été mis en examen en avril pour proxénétisme aggravé dans ce dossier. Ils ont fait de la détention provisoire. Le gérant et son frère ont admis la présence de prostituées dans l’établissement à hauteur de « 50% de la clientèle féminine », selon un arrêt du 24 juin de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, consulté par l’AFP.
Ribéry et Govou avaient déjà été entendus, ce printemps, en qualité de témoins. La star du Bayern Munich avait reconnu devant les enquêteurs avoir eu une relation avec la jeune femme et lui avoir payé un voyage et un séjour en Bavière Benzema, attaquant du Real Madrid, avait pour sa part affirmé le 3 mai ne pas se sentir « concerné » par cette affaire.
L’enquête a été ouverte en décembre 2009. Elle concernait au départ un proxénète présumé qui gravitait autour du Zaman Café. Zahia a nié, dans cette enquête, être une prostituée, se présentant comme une escort-girl ayant « des relations sexuelles payantes ou non avec qui (elle veut) ».
Dans Paris-Match, la jeune femme avait raconté en ces termes sa façon d’agir: « Je rencontre des gens du showbiz, du sport, ils proposent, je dispose… » source : Eurosport, lessentiel.lu et AFP
